"La notion d’inscription est liée au trait puisqu’il s’agit d’une trace, d’une gravure, d’un texte. C’est une notion commune au texte et au dessin, mais aussi à l’espace et au temps. Une inscription peut être une devise, une légende, un titre. Le graffiti est une inscription (un tag, c'est à dire une signature). Inscription pour transmettre une information, conserver, évoquer un souvenir, indiquer une destination. Inscription d’un nom gravé sur une table, sur un arbre. Ce peut être une signature. [...]
On parle ainsi d’inscription dans la mémoire d'une personne. C’est aussi ce qui attache ce mot au monument. Les monuments portent souvent des inscriptions, et un monument est ce qui garde la mémoire : inscriptions d'un cartouche, d'un phylactère, inscriptions hiéroglyphiques. On dit d’un archéologue qu’il cherche à déchiffrer des inscriptions. L’inscription est aussi une courte indication écrite destinée à informer le public, à renseigner.
[...] S’inscrire est souvent une obligation, une démarche administrative et juridique. [...]
Inscription confirme ainsi sa signification du respect des formes, des règles.
La notion d’inscription nous intéresse parce qu’elle rapporte le geste du tracé, dessin, écriture, signature, graffiti, dans un contexte particulier. Il n’y a pas d’inscription sans lieu. Inscrire c’est aussi une façon de faire rentrer, de faire tenir quelque chose, une représentation, des signes, dans une forme et dans un support, dans un cadre. Inscrire c’est une manière de décrire, de représenter."
Étienne Boissier
Sem comentários:
Enviar um comentário